Allez je profite d'une moment de répit ! ouf c'est chaud ici en ce moment !
Gabrielle est souvent aux bras, souvent au sein, et comme on ne m'a pas greffer d'autres bras à sa naissance, j'ai parfois du mal à suivre.
Surtout que les trois autres ont aussi besoin de leur maman, on s'organise petit à petit et finalement on s'en sort pas trop mal.
J'arrive même à faire le ménage ! du coup on vit dans une maison à peu près en ordre ce qui fait du bien au moral.
Revenons un peu sur la naissance du petit ange !
Donc le 6 juillet, je pars à la maternité pour un monito de contrôle, ca fait 2 semaines que je fais du faux travail, surtout la nuit, je suis naze mais bon je me dis que bébé arrivera quand il sera pret.
Je fais le monito et la sage femme me dit qu'il y a un souci avec le coeur du bébé ! manquait plus que ça !!
elle me rassure (elle y arrive pas) et me dit qu'on fera un contrôle tous les jours pour voir si ça se reproduit auquel cas, on déclenchera.
Le 7, contrôle, tout va bien, tant mieux. Sauf que je faux travail de plus en plus et que je commence à trouver le temps long.
Dimanche 8 au matin, on part à la maternité, les contractions sont régulières, rapprochées et douloureuses, verdict : faux travail !
là je me dis que ce bébé devrait vite venir parce que je suis fatiguée et que je tiendrais pas longtemps à ce rythme !
Dimanche 8 au soir, on pose les deux grands chez leur papa, ils partent pour 15 jours et esperaient vraiment que le bébé soit né, ils sont déçus et moi je contracte à mort !!
On rentre à la maison, je suis pliée en deux mais je me dis que je vais pas aller encore à la maternité pour rien !
Vers 21 heures, j'y tiens plus, j'appelle ma maman pour qu'elle vienne garder bébé d'amour et on décide quand meme de se rendre à la maternité !
Je préviens la sage femme : l'a pas intéret à me parler de faux travail sinon...
Elle m'examine, secoue la tête et me dit que c'est pas encore tout à fait ça !
Je saute de la table la prend par le cou et je l'étrangle...
non bien sur ! mais j'avoue que je me suis sentie découragée !
Puis elle me dit que quand même ca évolue donc que c'est bon, enfin bébé va pointer le bout de son nez.
On décide de faire la péridurale.
Ouais, sauf que moi et cette fameuse anesthésie, on n'est pas copines.
Et comme d'hab, ça loupe.
Pas grave, chuis forte, chuis courageuse, pis surtout de toute façon j'ai pas le choix, on fera sans !
J'ai promis à zhom mon chéri, pas un son, pas un gémissement, pas un cri ne sortiront de mes douces lèvres, ça le traumatiserait le pauvre (ironique).
Je tiendrais cette promesse (même si ce fut parfois difficile).
J'ai en face de moi une sage femme formidable, hyper à l'écoute de mes désirs, qui m'accompagne avec respect dans l'aventure.
On cherche une position qui soulage, je lui demande d'éviter à tout prix une épisio, je veux accoucher sur le côté, et je veux mon bébé sur moi tout de suite et qu'on me l'enlève pas au bout de deux secondes si il va bien !
La puce a du mal à trouver la sortie, j'essaie de respirer calmement, de trouver une position pour l'aider.
On décide de changer de côté mais en cours de route, j'arrive plus à bouger d'un millimètre, ça fait trop mal, on restera donc comme ça.
Je pousse, zhom m'encourage, je lui broie la main (enfin je lui ai pas cassé il va pas se plaindre).
La tête sort.
Repousse, les épaules ont du mal à suivre, encore un effort, une épaule, une petite poussée de plus, et un cri ! ma merveilleuse petite poupée est contre moi, chaude, douce et magnifique.
Il est 23h50. pas d'épisio.
On lui fait des bisous, zhom coupe le cordon, et la puéricultrie l'installe confortablement contre moi.
Puis elle s'éloigne avec la sage femme pour nous laisser à trois savourer ce doux moment.
Nous resterons deux heures ainsi, en peau à peau, Gabrielle sera pesée, mesurée, habillée seulement au bout de ces deux heures pour respectée au maximum notre intimité et la découverte mutuelle.
On ne dira jamais assez combien l'accompagnement est important lors d'une naissance, j'ai remercié ma sage femme et la puéricultrice pour le travail que nous avons fait ensemble, elles ont été formidables de respect, d'écoute et de dialogue. Elles nous ont offert un moment merveilleux dans le calme, la douceur et nous ont laissé découvrir notre petite merveille et faire connaissance avec elle sans agression extérieure de soins en tout genre.
C'était mon dernier accouchement, la dernière fois que je vivais ce miracle, il fut différent des autres comme à chaque fois, il fut comme les autres aussi intense d'émotions, et comme à chaque fois en découvrant le visage de mon bébé, j'ai été envahie d'amour, en respirant son odeur je l'ai reconnu, comme à chaque fois je me suis sentie invincible et pleine de vie.
Le lendemain matin, j'ai appelé les deux grands pour annoncer la nouvelle, ils ont hurlé de joie et l'après midi même ma maman est allé les chercher chez leur papa pour la rencontre avec leur petite soeur, ils étaient émus et fiers, tout attendris.
Puis zhom est arrivé avec bébé d'amour qui a regardé cette nouvelle venue avec interrogation puis s'est jetée dessus pour un calin "étouffant".
Nous étions tous réunis et en contemplant mes quatres amours, mon zhom, je me suis dit que j'avais bien réussi ma vie... |