Mode fusion

En lisant le blog d'Etolane (allez-y, c'est tellement beau), je me suis rendue compte d'une chose.

Bébé d'amour va avoir 11 mois.

Et je n'arrive pas à la laisser.

Je me dis parfois que je pourrais la mettre quelques matinées ou après midi à la crèche d'une ville voisine, pour m'aérer un peu; sortir sans avoir à porter 10 kilos à bout de bras, sans sac à langer, sans tee shirt maculé de jenesaisquoi.

Je ne peux pas.

J'en suis encore au stade fusionnel, je peux m'en séparer une heure le temps d'aller faire quelques courses, elle est avec son papa ce n'est pas pareil.

Je crois que pour l'instant les seules personnes à qui je pourrais pour une journée la confier sont ma maman et belle maman.

J'aurais trop peur qu'on ne comprenne pas ses cris de faim, ses pleurs de fatigue, les moments où elle a besoin d'être prise dans les bras (tout le temps), les moments où elle est prète à jouer.

Je suis encore pleine d'elle, j'ai besoin de la sentir, de la toucher, d'enfouir mon nez dans le pli de son cou.

Je ne sais que trop à quelle vitesse ils grandissent, si le besoin qu'ils ont de nous restent le même, les moments de tendresse eux se font plus rare, ils s'éloignent vers d'autres gens, d'autres envies.

Ils prennent leur indépendance.

J'aime l'odeur des bébés, cette façon qu'ils ont de s'abandonner totalement, ces petites mains qui vous empoignent, les regards échangés pendant qu'ils tètent.

Je n'arrive pas à la laisser, je n'en ai pas envie d'ailleurs.

La regarder rire, découvrir le monde, faire ses apprentissages me remplit de bonheur.

Pour l'instant, je n'ai besoin de rien d'autre.

(quoi que un petit resto avec zhom mon chéri me tenterait bien parfois !).